(FONTE : http://www.bdic.fr)

Colloque ‘Ouverture des archives et écriture de l’histoire dans les sociétés post-communistes’, Nanterre, 4-5 octobre 2007
Ouverture des archives et écriture de l’histoire dans les sociétés post-communistes
4 et 5 octobre 2007
Université de Paris 10 – Nanterre

Colloque organisé par la Structure Fédérative de Recherche de la BDIC
et
Sonia Combe (Département Archives et Recherche/BDIC)
Paul Gradvohl (Université de Nancy)
Charles Kecskemeti (ancien secrétaire général du Conseil International des Archives)
Antoine Marès (Université de Paris 1)
Jean-Charles Szurek (CNRS-Université de Paris 10)


Fondée à la veille de la Première Guerre mondiale et de la Révolution d’octobre avec pour vocation la collecte des sources en histoire internationale contemporaine, la BDIC a dès ses origines accordé une attention particulière à l’Europe centrale et orientale, URSS comprise. L’ampleur et la nature de ses collections, composées pour une large part de la production historiographique en toutes langues sur cette aire géopolitique, mais aussi d’archives (notamment de l’émigration politique), ont fait de la BDIC l’un des lieux où s’est élaborée pendant près de quatre-vingt ans la soviétologie . Cette « discipline » à mi-chemin entre l’histoire immédiate et la science politique était privée de l’outil traditionnel de l’historien que constituent les archives. Leur ouverture après la chute du Mur, quoique progressive et à des degrés divers selon les pays, a permis des avancées notables dans l’histoire des sociétés sous le communisme et contribué à l’intelligibilité de l’expérience soviétique. Traduisant le rapport qu’entretiennent aujourd’hui les sociétés post-communistes avec leur passé, l’usage public des archives a encouragé le questionnement sur la centralité accordée aux dossiers des polices politiques. D’autres champs de recherche ont été explorés, qu’il s’agisse des relations entre les partis communistes nationaux, des rapports de domination, des formes de sociabilité développées au sein de chacune des sociétés, de la participation au mode de pouvoir et des terrains de consensus ou, à l’inverse, des espaces de confrontation moins visibles que la dissidence affichée, mais aussi réels.

Réunissant des archivistes et des chercheurs de la plupart des pays ex-communistes et un certain nombre de leurs collègues « occidentaux » dont les travaux convergent, ce colloque a un double objectif :
– informer sur le degré d’ouverture des archives de la période communiste et les différences d’accès dans chacun des pays suivants : Albanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Russie, ex-RDA, République tchèque et Slovaquie, Slovénie.
– Présenter des apports historiographiques majeurs dus à l’ouverture des archives.


Le colloque se déroulera à l’Université de Paris 10-Nanterre
Salle des colloques, bâtiment B
RER A : direction St-Germain en Laye Station Nanterre-Université


Jeudi 4 octobre 2007

9h30 : ouverture

10h-13h.

L’accès aux archives
Présentation et modération : Charles Kecskeméti (Conseil international des archives)

Rappel de la situation avant 1989 et tour d’horizon sur la politique de communication des archives suivie dans chaque pays depuis le tournant de 1989, en posant notamment la question de l’application des recommandations du Conseil de l’Europe .

Table ronde avec Orgest Azizaj (Doctorant, Albanie), Ioan Dragan (Archives nationales, Roumanie), Geoffroy Géraud (Slovénie), Lajos Körmendy (Archives nationales, Hongrie), Sergueï Krasilnikov (Académie des sciences de Sibérie), Thomas Lindenberger (ZZF, Potsdam), Tchavdar Marinov (Université de Sofia), Krzysztof Persak (Institut de la mémoire nationale, IPN, Varsovie), Viktoria Prozorova (Doctorante en archivistique, France-Russie), Pavol Salamon (Archives de Tchécoslovaquie et Slovaquie) et Bernhard Bayerlein pour les archives du Komintern.

Discutants: Michel Melot (conservateur général de bibliothèques), François Bocholier (ENS) et Etienne Boisserie (INALCO).


14h30-16h00

Le Komintern à travers les correspondances et les journaux de Gyorgi Dimitrov, secrétaire général du Komintern (1934-1943) et de Ivan Maisky, ambassadeur de l’Union soviétique à Londres (1933-39)
Rapporteur : Bernhard Bayerlein (éditeur de International Newsletter of communist studies)

Couvrant la même période, ces journaux de travail où leurs auteurs notaient les discussions et les consignes qu’ils recevaient informent autant sur les rapports au sein du Komintern (et les relations « informelles » des dirigeants du Komintern avec les ambassadeurs soviétiques) que sur la pratique du journal de travail.

Discutants : Jean-François Fayet (Université de Genève) et Bruno Groppo (CNRS)


16h30-18h

Le fonctionnement international des démocraties populaires
Rapporteur : Antoine Marès (Université de Paris 1-Sorbonne)

Les archives concernant la politique étrangère des démocraties populaires permettent désormais d’ouvrir un chantier sur les mécanismes de la politique extérieure de ces Etats (processus de décisions, contraintes, autonomie éventuelle, distribution des tâches), mais aussi d’analyser les évolutions idéologiques et le fonctionnement d’une partie des élites (recrutement, épuration, surveillance)

Discutants : Irina Gridan (Doctorante, Paris 1), Pierre Jardin (CNRS) et Maria Pasztor (Université de Lodz)

Vendredi 5 octobre 2007

10h-13h
La Shoah à l’Est

Présentation et modération: Jean-Charles Szurek (CNRS)

Dans cette session seront abordées et comparées les avancées historiographiques relatives à la connaissance de l’extermination des Juifs depuis 1989 et les regards rétrospectifs portés dans les sociétés d’Europe centrale et orientale sur cet événement largement occulté durant la période communiste. Seront aussi abordés les débats publics qui en ont résulté, notamment en Pologne et en Roumanie.

Rapporteurs : Antonella Salomoni, (Université de Calabre) : La résistance juive en URSS pendant la Seconde Guerre mondiale et Krzysztof Persak (IPN, Varsovie) : La nouvelle historiographie polonaise sur Jedwabno
Discutantes : Diane Afoumado (Mémorial de la Shoah-CDJC) et Alexandra Laignel-Lavastine (ISP, Paris 10)

14h30-16h

Etat-parti et société : nouvelles lectures
Présentation et modération : Paul Gradvohl (Université de Nancy)

L’ouverture des archives a permis un renouveau de l’appréciation portée sur les politiques de contrôle de la société et les comportements visant à déjouer ce contrôle ou à s’opposer plus frontalement. Le dévoilement de la répression semble aisé mais inégalement abouti. La prise en compte de l’ensemble répression-réponses à la répression entraîne des analyses plus complexes qui renvoient à la permanence du rapport à l’autorité.

Rapporteurs : Sergueï Krasilnikov (Académie des sciences de Sibérie) : Les archives des déportations de populations sous Staline et Dariusz Jarosz (Université de Varsovie) : le contexte socio-politique de la consommation de viande en Pologne communiste.

Discutants : Andrea Petö (Central European University, Budapest), Muriel Blaive (Ludwig Boltzman Institut, Vienne) et Duane Huguenin (Doctorant, Paris 1)

16h30-18h

L’enjeu politique des archives
Présentation et modération : Sonia Combe (BDIC)

Produit d’une négociation entre l’Etat et les citoyens et souvent source de tensions, l’ouverture des archives de la période contemporaine met en relief des enjeux politiques et mémoriels qui ne sont pas propres aux seuls pays post-communistes. Les débats suscités ont permis le renouvellement de la réflexion sur la particularité de l’archive comme matériau empirique dans l’écriture de l’histoire.

Table ronde : Dariusz Jarosz (Université de Varsovie), Lajos Körmendy ( Archives nationales de Hongrie), Françoise Mayer (Université de Montpellier) et Guillaume Mouralis (IHTP), Thomas Lindenberger ( ZZF)

Séance de clôture: Krzysztof Pomian

cocktail

Participants
Diane Afoumado, historienne, archiviste au Mémorial de la Shoah-CDJC, Paris
Orgest Azizaj, doctorant en philosophie, Université de Paris 8
Bernhard Bayerlein, historien, Université de Mannheim
Muriel Blaive, historienne, Ludwig Boltzmann Institut, Vienne
Etienne Boisserie, historien, INALCO
François Bocholier, doctorant en histoire, ENS
Sonia Combe, conservateur du département Archives et Recherche, BDIC
Ioan Dragan, directeur des archives d’Etat de Cluj, Archives Nationales de Roumanie
Jean-François Fayet, historien, Université de Genève
Geoffroy Géraud, doctorant en sciences politiques, Université Paris-Dauphine
Paul Gradvohl, historien, Université de Nancy
Irine Gridan, doctorante en histoire, Université de Paris 1
Bruno Groppo, historien, chercheur CNRS
Duane Huguenin, doctorant en histoire, université de Paris 1
Dariusz Jarosz, historien, IPN, Varsovie
Pierre Jardin, historien, CNRS-Paris
Charles Kecskeméti, historien et archiviste, Conseil International des Archives
Lajos Körmendy, conservateur en chef aux Archives Nationales de Hongrie
Serguei Krasilnikov, historien, Académie des Sciences de Sibérie
Alexandra Laignel-Lavastine, philosophe, ISP-Paris 10
Thomas Lindenberger, historien, Zentrum für Zeithistorische Forschung, Potsdam
Antoine Marès, historien, Université de Paris 1
Tchavdar Marinov, sociologue, Université de Sofia.
Françoise Mayer, historienne, Université de Montpellier
Michel Melot, conservateur général des bibliothèques
Guillaume Mouralis, historien, IHTP
Maria Pasztor, historienne, Université de Lodz
Krzysztof Persak, historien, Institut de la mémoire nationale, Varsovie
Andrea Petö, historienne, Central European University (Hongrie)
Krzysztof Pomian, historien
Viktoria Prozorova, doctorante en archivistique Russie/France
Pavol Salamon, archiviste, actuellement aux archives de Budapest
Antonella Salomoni, historienne, Université de Calabre (Italie)
Jean-Charles Szurek, sociologue, Directeur de recherches au CNRS, ISP-Paris 10



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