Foi recentemente publicado em França um novo estudo de Jean-Marc Berlière / Franck Liaigre, Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée (automne 1941), Paris, Fayard, 2004. Berlière é um especialista da história da polícia sob a ocupação alemã.
Na contracapa descreve-se o seu conteúdo:
“Les derniers moments des « 27 de Châteaubriant » montrent un grand souci de leur mémoire et de limage quils vont laisser. Leurs dernières paroles, les mots quils écrivent à leurs proches, les inscriptions gravées sur les planches des cloisons de la baraque n°6 où ils furent rassemblés dans lattente de leur supplice, tout atteste cette volonté que leur mort « serve à quelque chose », comme lécrit Guy Môquet. On le sait, cet ultime message allait être entendu par un parti communiste qui na jamais cessé dutiliser son martyre et celui de ses compagnons à des fins intéressées.
Mais ce livre est fait pour dire lhistoire la générosité, les illusions, le sacrifice dautres garçons également fusillés, et pourtant absents des commémorations. Une poignée de jeunes et dadolescents utilisés, sacrifiés, abandonnés, rejetés, traqués, interrogés, assassinés, mais encore oubliés, effacés de lhistoire ou calomniés.
Un livre qui rend leur réalité complexe à des événements occultés, triturés, dénaturés, exploités, détournés
Un livre qui entend restituer aux jeunes communistes combattants des Bataillons de la jeunesse la réalité de leur engagement avec ses difficultés, ses contradictions, ses illusions, sa générosité
Un livre qui montre que ces fusillés que le parti nhonore ni à Châteaubriant ni ailleurs ont fait ce que les 27 navaient pas fait. Ils ont, eux, franchi ce pas que le parti communiste, dans une curieuse gymnastique chronologique et géographique, tait ici (Nantes, Bordeaux) pour lexalter et sen glorifier ailleurs (Barbès) et condamner rétrospectivement « lattentisme » des gaullistes. Oubliant quavant dappeler, en mai 1942, à « verser le sang impur de loppresseur et de ses valets », et avant décrire que « la haine est un devoir national », LHumanité clandestine avait tenu dautres discours dont les occupants étaient curieusement absents et dont les cibles privilégiées étaient la « ploutocratie anglo-saxonne » et ses « valets gaullistes ».